La 5ème édition du VIFFF consacrera entre autres une rétrospective partielle au cinéaste Henri Duparc (1941 – 2006), reconnu comme le maître de la comédie africaine. Elle sera encadrée par Melissa Thackway, enseignante-chercheuse en Cinémas d’Afrique à Sciences-Po et à l’INALCO à Paris, qui donnera également une conférence.

« Dans des cinémas nés avec les Indépendances des années 60, les premiers cinéastes d’Afrique cherchent à contrecarrer les distorsions des représentations cinématographiques occidentales du continent, tout en explorant les questions socioculturelles urgentes de leurs sociétés émergentes.
Ces questionnements et quêtes cinématographiques prennent des formes très variées. Le comique, développé avec brio par des cinéastes tels que Henri Duparc, se démarque quelque peu dans l’univers hautement politisé des premiers cinémas d’Afrique, empreints souvent du réalisme social. Mais si les comédies de Duparc semblent de prime abord d’un registre plus frivole, elles restent toutefois ancrées dans le réel et dans la réflexion sociopolitique. « L’humour est une arme puissante pour faire passer des idées… on rit, mais après on réfléchit », comme dira Duparc lui-même, traduisant à l’écran le rire social et satirique caractéristique des récits oraux locaux. » Melissa Thackway

Rétrospective présentée par le VIFFF en partenariat avec le CEC – Centre d’études cinématographiques de l’Université de Lausanne et le Café littéraire de Vevey. Avec la collaboration du Festival cinémas d’Afrique.

Photo : tournage de Rue Princesse (1996), © Fondation Henri Duparc, reproduction interdite